Pour contrer l’obsolescence programmée: Instaurer le droit à la réparation?

Crédits: Martin Ouellet-Diotte

Crédits: Martin Ouellet-Diotte

L’obsolescence programmée, un terme originellement introduit par Vance Packard en 1960 dans son ouvrage The Waste Makers, a bénéficié d’un regain d’intérêt tout particulier dans les années 2000. Sous l’impulsion des critiques du monde académique mais également du milieu médiatique et des politiques, le grand public a pu mettre un nom sur un phénomène de plus en plus envahissant: des objets qui brisent si facilement et si vite qu’on en est à se demander si ce n’est pas délibéré.

Académiquement parlant, l’obsolescence programmée est une stratégie d’affaires selon laquelle l’obsolescence (technologique, économique, sociale, esthétique, etc.) d’un produit est délibérément introduite dans sa conception puis sa fabrication. Un contexte dans lequel les consommateurs achètent toujours plus de produits qui brisent de plus en plus, ne bénéficie objectivement qu’au fabricants lesquels écouleront donc leurs stocks plus vite et feront plus de profits. Toutefois, cela ne profite en rien aux consommateurs, particulièrement aux plus démunis.

Des voix s’élèvent ainsi pour réclamer un certain droit à la réparation des produits. Ce droit serait donc consigné dans la Loi et garantirait à tout consommateur le droit à la réparation d’un produit. Cela impliquerait la réinstauration de toute une filière de réparateurs et autres rafistoleurs, disparus depuis des décennies. Ce faisant, les fabricants auraient également tout intérêt à concevoir et à produire des biens plus durables car avec les réseaux sociaux et les communautés en ligne, les mauvais élèves seront vite identifiés.

Myriam Ertz et Damien Hallegatte, membres du LaboNFC ont émis leur avis sur la question dans un article du site Pourquoimedia sur le sujet à consulter ici.